Lexique | Trouvez le sens dans les mots
Viniyoga
Le terme viniyoga a été employé par Krishnamacarya, repris par son fils T.K.V. Désikachar pour nommer la progression dans l’apprentissage du yoga de manière générale. Le viniyoga correspond à une pratique par paliers. En effet, nous commençons cette discipline à un moment donné de notre existence, nous évoluons par étapes, nous adaptons selon nos capacités du moment. Ce yoga s’est approché de notre culture occidentale, des besoins, des capacités, de l’âge de la personne au moment où elle pratique. C’est comme si le corps, nos possibilités de respiration et notre esprit nous guident à être enseignés au moment.
Vinyâsa
Chaque séance est conçue avec une progression. En effet, les postures principales ou centrales sont précédées par des postures de préparation et suivies par des contre-postures.
La préparation de parties ciblées du corps permet de se mettre en mouvement, de s’étirer, de s’échauffer, d’amener de la souplesse et de l’ouverture pour vivre au mieux les postures principales.
Les contre-postures apportent une détente en même temps qu’une atténuation de certaines tensions qui auraient pu s’installer à des endroits déterminés du corps. Dans le même temps, elles donnent également l’occasion de sentir les traces ainsi que les bienfaits de la posture précédente.
Le yoga sutra de Patanjali
Le Yoga Sûtra de Patanjali est le texte classique de la littérature sanskrite antique, rédigé probablement entre 200 avant J.-C. et 500 après J.-C. Il est constitué de 196 aphorismes formant la base du système philosophique du yoga. Il est composé de quatre chapitres. Les Yoga Sûtra de Patanjali sont l’une des spécificités du Yoga de l’IFY, inspiré de l’enseignement de T.K.V. Désikachar.
Nous avons peu d’informations sur Patanjali, l’auteur supposé. Mais ce texte, qui regroupe les principales connaissances transmises à cette époque, enseignait, dans une relation de maître à disciple, la paix de l’esprit, l’éveil de la conscience et la réalisation spirituelle.
Souvent, le yoga semble être aujourd’hui une pratique essentiellement physique axée sur le bien-être et la santé. Cependant, cet écrit montre qu’il a une origine bien plus ancienne et profonde que la seule culture physique. Il décrit l’être humain, ses obstacles, ses moyens, le processus pour découvrir l’essence de notre humanité. Cet écrit invite à un autre regard ouvert, profond, désencombré des schémas habituels. Il est une invitation à l’action, à s’ouvrir au vivant en soi et à la vie au monde : « pratique la vie et la vie se révèle à toi. »
Grâce à ma formation avec Peter Hersnack, mon enseignement cible le vécu des sûtra’s dans la pratique sur le tapis.
Les huit membres ou Anga’s du yoga
Selon Patanjali, pratiquer les anga’s du yoga met ensemble les différents aspects de notre être. Il organise les huit anga’s dans un ordre précis.
Cette discipline demande à explorer et à démêler des relations qui sont confuses et source de souffrance en nous. L’objectif est de mettre en relation, de rester en relation et d’amener de la stabilité pour permettre une transformation.
Bhâvana
Le bhâvana est un support mental utilisé dans la pratique de yoga.
Pendant la séance, je fais appel à votre imaginaire, qui, en prenant appui sur le réel, évoque un possible.
Exemple : « votre expiration peut aller au-delà de la direction de vos bras ».
Prâna
Prāna, est le souffle vital en nous, il peut circuler librement grâce à la pratique du yoga. Au quotidien, souvent, sans que nous en soyons conscients, la respiration est perturbée, confrontée à des obstacles qui empêchent cette libre circulation.
Pratiquer une posture, c’est être en relation, en coïncidence avec le souffle. Avec un travail sur le souffle, l’espace corporel et l’esprit peuvent se laisser porter de l’intérieur et faire dissoudre, désencombrer, dénouer. C’est permettre au souffle vital de traverser le corps sans obstacle, de circuler librement et de mettre en relation les différentes parties du corps, de mettre en relation souffle et corps. C’est découvrir un état du corps qui ouvre un lieu de vie pour ce qui est profond en nous, pour ce qui nous porte. Le corps devient support pour prāna et est porté par prāna. Dans la pratique, quelque chose touche le souffle de vie.
Prânâyâma
Prânâyâma est la régulation ou la discipline du souffle. Il existe un lien fort entre âsana et prânâyâma. En effet, dans la pratique des postures, je vous guide avec attention et précision dans le mouvement du souffle de l’inspiration et de l’expiration : un espace corporel s’ouvre et devient disponible pour vivre la coexistence de l’inspiration et de l’expiration de manière consciente. La respiration perturbée, soumise par les conditions extérieures, va se réguler pour devenir un souffle conscient en lien avec le profond en vous. Il vous sera possible de vivre un autre accès au souffle, un accès direct à un souffle conscient. Un espace peut s’ouvrir à l’intérieur du souffle.
Les techniques spécifiques de la respiration forment l’étape qui suit la séance de postures. Vous serez guidés pour avoir accès à la source du souffle.
Le corps ayant été mis en relation avec le souffle, ayant ouvert l’espace pour le souffle, il est disponible pour recevoir une mise en relation du souffle avec l’esprit. Dans cette étape, les techniques amènent des modifications dans l’endroit où se situe la respiration (nez, gorge, abdomen), dans les temps et dans le nombre de respirations.
Peter Hersnack :
« Je n’ai plus conscience du souffle, mais le souffle en moi devient conscient ».
« Je ne regarde plus le souffle, mais c’est le souffle en moi qui regarde ».
« Le souffle change et change ma perception ».